cats eyes
Il est de notoriété publique que les chats nous prennent pour des blaireaux. Inquiets pour la survie de l'espèce pourvoyeuse de croquettes, un des buts de leur existence est de nous réapprendre à chasser. Non, la chasse à la boite de conserve dans les rayons de carrouf, un mardi soir vers 19h30 n'entre pas dans leur conception de la survie.
Le processus est, somme toute, assez simple. N'oublions pas que nous parlons de chats. S'il s'agissait de poulpes, ce serait différent (les poulpes sont supérieurement intelligents. Ils ne dominent pas encore le monde parce qu'à la naissance, les parents sont barrés et ils doivent donc tout réapprendre depuis le début. Si on avait du réinventer le feu à chaque fois, l'espèce humaine serait actuellement une race de bipèdes pyromanes).
Le processus, donc, est assez simple. Le bestiau choppe une boule de plume ou de poil ou d'écailles (ne pas oublier les lézards) et se dit "nickel ! je vais leur apprendre à chasser avec ça !". Il ramène donc ladite boule de ce que vous voulez dans la maison, joue un peu puis l'abandonne. Soit dans la suite parentale, ce qui induit des réveils à des heures indues au son des cris de la Reine Mère, soit quelque part dans la baraque, ce qui induit également des réveils à des heures indues au son des cris de la Reine Mère (Sassinak étant actuellement sans emploi, tout réveil avant 8h du mat' est considéré comme une heure indue). La suite du processus ne suit que moyennement le plan du chat, puisqu'il se prend inévitablement une avoinée et que sa victime est relachée dans la nature. Ou mise à la poubelle, ça dépend de l'état du corps.
Ce soir, mon chat est donc rentré avec une souris dans la gueule. Chat avoiné, souris planquée derrière une armoire. Et Sassinak qui essaie de chasser la souris. En vain.
Mon chat me prend pour un blaireau, et il a raison.