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21 juin 2011

Avoir une vie, c'est tricher

Mardi dernier, prendre l'avion pour Bruxelles. Arriver tard, se motiver avec le collègue pour manger un morceau dans le centre. Faire un tour, découvrir que c'est une ville magnifique. Se coucher à 1h du matin.

Mercredi, aller dans les locaux de la friterie. Naviguer entre des gens qui parlent comme Poelvoorde et d'autres qui parlent comme des Hallemands. Ne pas rigoler. Ne surtout pas rigoler. Ne pas faire la moitié de ce qui était prévu pour cause de mauvaise coordination des troupes. Reprendre l'avion et rentrer chez soi. Se coucher tard.

Jeudi, être au travail à 8h. Travailler jusqu'à 19h pour rattraper le retard.

Vendredi, être au travail à 8h. Travailler jusqu'à 18h pour finaliser. Faire valider ses résultats par le collègue. Prendre dans les dents un "oups, j'm'a gouru, faut refaire ça, et j'en aurais vraiment besoin pour lundi matin". Se rendre compte que la semaine d'après, les hollandais débarquent et que j'ai pas commencé à réfléchir au ppt. Se rendre également que j'ai promis de rendre une version du rapport de stage et que j'ai juste le plan. Se rendre compte que ça commence à être chaud patate. Finir à 21h pour attaquer à refaire les oups j'm'a gouru.

Samedi, faire la grasse mat et se faire un masque hydratant sur les cheveux, parce que je l'ai bien mérité (2 jaunes d'oeuf, 1 yaourt, 1 cuil à soupe d'huile de noisette, 1 cuil à soupe d'huile de macadamia (on peut remplacer les deux huiles par la même quantité d'huile d'olive), 1 cuil à café de miel. Galérer pour étaler, trouver l'odeur immonde, garder 1h, frissonner de dégoût quand ça coule un peu dans le cou, se faire 2 shampouing, trouver que l'odeur reste, mais que j'ai de jolis cheveux). Descendre faire des courses pour survivre à la semaine qui arrive. Chercher un gloss. Repartir avec un feutre à lèvre. Aller au bureau à 14h pour finir le boulot. Rentrer à 21h. Savoir que le collègue est soulagé d'avoir des résultats cohérents et de quoi faire son rapport. Savoir que le collègue est content de mon travail. Dormir.

Dimanche, être éclatée de la semaine qui est passée. Regarder the tourist et l'arnacoeur. Regarder des séries. Bouquiner. Dormir. Appeler ses parents pour la fête des pères. Se rendre qu'avec tout ça, j'ai pas eu le temps d'envoyer une carte postale rigolote.

Lundi, être au boulot à 8h30. Faire un ppt en anglais. Souffrir. Se rendre compte que je parle pas anglais. Que faire une présentation en anglais rentre dans le top ten des trucs que je trouve désagréable, un peu avant "se faire éviscérer avec une fourchette en plastique". En chier jusqu'à 18h30 pour pondre des slides minables. Aller faire une lessive à la laverie. Se faire draguer par un gros lourd. Téléphoner à son amoureux pour se remonter le moral. Envoyer une carte de fête des pères.

Mardi, passer au pressing à 8h. Aller au boulot. Relire son ppt. Corriger quelques trucs. Attaquer son rapport de stage. Finir le premier jet de son rapport de stage. Se rendre compte que j'en suis à 20 pages, qu'il n'y a plus qu'à étoffer un peu, à rallonger des explications que j'avais coupée par flemme, faire de la présentation et de la mise en page. Se dire "Bien jouée, Sassinak !". Déconner un peu avec les collègues, parce que quand même.

Se demander à quoi va ressembler le reste de la semaine.

CIMG1274

(Photo prise fin avril, fin de balade en montagne. "T'inquiète Sophie, ça passera en basket". J't'en foutrais)

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Commentaires
D
Fan...juste trop fan! Merci pour ce bon moment.<br /> Et merci pour m'avoir sauvé la vie à plusieurs reprises lors de la fameuse descente glacée...^^
J
Je m'en souviens encore de cette descente ^^. On a failli mourir à plusieurs reprise lol
G
Quel prose ! ta narration est halletante, j'en suis encore essoufflé ! moi c'est plus régulier, du genre, venir à 8h au taf, se rendre compte que son chef est pas là, partir à 19h parce que y a que ta bipolarité qui répond à tes questions, et ça depuis 3 semaines...miamiam...se dire, putain je lui scierais bien la direction de sa bagnole si il trouve que je me conduit pas bien au travail.<br /> mais bon, heureusement, je m'épanouit pleinement parce que lorsque je me pointe en espadrille on me dis rien maintenant. On trouve sa satisfaction ou on peut.
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