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27 mai 2011

Ayé

J'ai commencé mon projet feinteux en entreprise le 7 mars. Après quelques semaines de prises de tête sur des documents écrits dans la langue des vengaboys et d'andré rieu, j'ai fini par extraire les informations dont j'avais besoin.

Après ça, j'ai tout rentré dans ma bécane,  et j'ai fait tourner mon logiciel  une dizaine de fois, selon le type de champignons magiques que je voulais obtenir (je vous rappelle la métaphore des champis pour pas choper une assignation au tribunal pour divulgation d'informations à caractère conflituel fidentiel).

 

Pis après on m'a dit : "C'est bien Sassinak" *Ah ? chouette alors !* "Maintenant, tu as le droit d'émietter tes champis et te faire une bonne omelette et d'utiliser notre formidable logiciel de stat pour voir ce qu'on peut en tirer".

Il faut savoir une chose. J'ai deux bêtes noires, qui ont fait le bonheur mon année de prépa, rapport au fait qu'on n'en faisait pas. Les probas et les stat. A tel point que ce sont les deux seules matières que j'ai du valider au rattrapage. Merci les mecs d'avoir créé un module "proba/stat", si c'était une spéciale cacedédi, je tiens à signaler que je m'en serai bien passée. Bref. Donc, un logiciel de stat.

Pour comprendre comment ça marche, rien de tel que d'appliquer le tutoriel fourni avec le mode d'emploi et l'instal. Oh ben oui. "réseau bayésien gnagnagna montecarlo gnagnagna variable aléatoire gnagnagna densité de probabilité gnagnagna markovnikov". Sérieusement, je dois avoir un problème de karma. Après avoir triomphé de la langue des créateurs de la HK et de G-Star Raw, voila qu'on me colle un autre truc pour emmêler mes neurones. Le prochain qui me répète "c'est toi qui a voulu faire ce stage, tu te souviens ?", je lui ramène une plaquette de chocolat à la mort aux rats.

 

Je me colle donc au tuto dans la joie, la bonne humeur et les chants d'oiseaux. Saleté de piafs. Après deux bonnes heures à galérer sur la bécane, mon tuteur passe: "ça va, tu t'en sors ?". *ne pas lui coller une mandale, c'est indirectement lui qui est responsable de la bonne obtention de ton diplôme. Ne ruine pas 5 années d'études sur un coup d'boule* Respiration ventrale, ouverture de chakra maximale, et: "oui, mais je vois pas trop le rapport avec la choucroute là". Et le voila qui m'envoie un réseau bayésien (n'empêche que ça le fait, de placer ça dans la conversation, négligemment) tout fait, tout bien pour que j'y mette mes miettes de champignon.

Je commence à taper ça à la main. Au bout de 5 minutes, ça commence à me les briser, j'ai même pas rentré un champignon entier, mes nerfs lâchent. Vu que la structure de la formule est toujours la même, Sassinak enfile son costume d'ingénieur entrepreneur et se fait un p'tit prétraitement excel. Maintenant, Sassinak a la joie de pouvoir faire 3h (véridique, montre en main, et encore je compte pas le scénario où j'ai le plus de champignons, pour celui là il me faut 6h si je suis en forme), donc 3h de copier/coller/simuler pour avoir des résultats exploitables.

Mais Sassinak est forte, Sassinak est patiente, Sassinak écoute rtl2 sur internet (d'ailleurs, je vous rappelle que le téléchargement tue les artistes. Merci de bien vouloir télécharger en masse: brune, le mec qui chante "un sms vient d'arriver", catherine ringer et superbus), Sassinak gère à fond contrôle c/contrôle a/contrôle v. Sassinak a légèrement le neurone qui fond et fait des pauses boite mail régulièrement. Big up au papa de Sassinak, qui doit vraiment rien avoir à foutre au boulot pour répondre assidument à ses mails, à copine, en direct de chez les fous et aux gens sur la liste des mails qu'elle reçoit, qui lui racontent leur vie et lui permettent de pas devenir totalement chtarbée. Merci, du fond du coeur.

 

Donc, j'ai passé 15 jours à faire des copier coller. J'ai légèrement envie de crever quand je sors du boulot, mais ça va. Et cet aprem, j'avais réunion avec mon tuteur et grand gourou, pour leur montrer mes résultats. On m'a dit: "c'est bien. Tu pourrais peut être faire ça pour améliorer, mais en l'état c'est déjà nickel". Donc, j'ai torché son pfe en un peu moins de 3 mois.

Pour être honnête, je me sens un peu eue. Le pfe, j'imaginais ça comme un truc méga compliqué, que tu pouvais y passer tes nuits dessus sans y arriver, que c'était le dernier des 12 travaux d'astérix hercule, tout ça. Et j'ai fait ça en 3 mois (moins 15 jours que j'ai passés à travailler sur autre chose), sans une seule nuit blanche (mais avec des journées 9h, 10h quand je suis en forme) et sans ces grosses galères que j'imaginai. D'un autre coté, j'ai du me taper des jours de déchiffrage de textes dans la langue de la famille d'Orange, c'est déjà pas mal. Et je pars sur un pfe qui n'a aucun, mais alors vraiment aucun rapport avec ce que j'ai fait en cours. Je me console comme ça.

En tout cas, j'ai plannifié 6 jours de boulot restants, puis 3 semaines de synthèse. Entre temps, je dois bosser sur une autre affaire, et j'ai la hollande qui débarque fin juin pour que je lui fasse une présentation de mon travail. Une soutenance de pfe en anglais devant un mec aussi expressif qu'une tranche de Goudda. Ca va être marrant, je sens.

 

Sinon, vous allez bien ?

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Commentaires
G
Je voit vraiement pas pourquoi tu veut tuer superbus, moi j'aime bien ses chansons (enfin certaines)<br /> le Goudse kaas (merci wikipedia et marci google) est meilleur quand il a atteint les 8 mois.
R
Mieux vaut finir son PFE dans les trois premiers mois qu'obtenir son vrai sujet de stage APRES trois mois (sur quatre en tout)... Crois-en mon expérience...
G
c'est toi qui a voulu faire ce stage, tu te souviens ?<br /> Parce que mort au rat ou pas, c'est toujours du chocolat :D
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